J’aime la pluie. Je crois qu’il faut commencer par là. Ça a quelque chose d’excitant, d’imprévu. Une sorte de folie dans un quotidien bien encadré. Elle surprend toujours un peu. « Tiens, il pleut ». Il y a des inconditionnels des parapluies, ceux qui n’acceptent pas une seule goutte d’humidité sur leur beau costume de travail. Il y a aussi les têtes en l’air, qui se retrouvent en petite veste et qui entreprennent alors la fameuse course aux abris. Ceux qui décident d’attendre que ça passe, ceux qui grommellent et qui maudissent ce temps, ceux qui contemple longuement l’orage avec délectation et qui prennent du plaisir à penser qu’ils sont bien au chaud, chez eux. Et puis il y a ceux qui veulent la ressentir. Qui oublient volontairement leur parapluie, leur manteau, qui sorte pour la pluie, pour elle seule. Je suis de ces gens-là. J’aime sentir tomber les gouttes sur ma peau, les laisser couler un moment, lever la tête, le nez vers les nuages… Ressentir. Avec toute la puissance que.ce mot implique. C’est tellement simple, tellement beau, tellement enfantin.
PS : en tant que citadine
et personne ayant un toit
tu comprends que je n’ai pas la même mine
quand je vois
arriver la pluie, fine
et que je n’ai pas à craindre quelque dégâts
Ça pétille ! 